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Méditations d'une cinéphile
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Méditations d'une cinéphile
  • Parce que je crois que le cinéma est un bien art, surtout lorsqu'il m'émeut, me déclenche un fou rire, me prend aux tripes ou me fait pleurer comme un bébé ! Si vous partagez cet amour du septième art, suivez mes analyses et critiques filmiques !
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21 octobre 2012

Le Hérisson

Le Hérisson

J’ai vu ce film à sa sortie en 2009 et ai lu le livre récemment, L'Elégance du Hérisson trois ans après.
Contrairement à certaines critiques, je l’ai trouvé très réussit et émouvant à souhait. Josiane Balasko et la petite Garance Le Guillermic (2 nominations) campent magnifiquement les deux personnages de Mme Michel et Paloma Josse.

Cette dernière est vraiment intelligente pour ses 12 ans, « exceptionnellement intelligente, même » se décrit-elle. A tel point qu’elle a déjà déduit le sens de la vie et décidé d’abréger la sienne le jour de son prochain anniversaire pour ne pas finir comme tout les adultes, dans le bocal à poisson.

Mme Michel, elle, se voit plus comme la parfaite concierge, « si conforme à l’image que l’on se fait des concierges » qu'aucun des riches habitants de son immeuble ne viendraient à réaliser qu’elle est bien plus cultivée qu'eux, richesse qu'elle s'efforce de masquer le mieux possible.
Ces deux personnages ont les points communs d’être à part, incomprises et ainsi se rencontre, la petite Paloma allant se réfugier quelques fois chez la concierge. Aussi survient M. Ozu, nouveau propriétaire fortuné, qui sera vite très estimé par tout l'immeuble et notamment la fillette. Tout comme elle, l'élégant Japonais a démasqué la grâce et le savoir soigneusement maquillés de Mme Michel et ne tarde pas à le lui faire savoir.

    "Mme Michel, elle a l'élégance du hérisson : à l'extérieur, elle est bardée de piquants, une vraie forteresse, mais j'ai l'intuition qu'à l'intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hérissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes." Paloma

Belle fable, ranimée par le « reportage » temporaire de Paloma, qui doit sûrement sa place à la représentation concrète des observations philosophique de la petite fille. En effet, philosophique, voici le maître mot du roman. Et cette grande partie, qui domine largement le récit, contée alternativement par Renée Michel et Paloma, est quasi absente du film. Pourtant, mis à part la réflexion sur le bocal à poisson, les autres idées sont oubliées, et les spectateurs n’ayant pas dévoré le livre de Muriel Barbery, passe à côté de passionnants sujets ! Le dénouement dramatique est littéralement... bouleversant dans le livre, le film le prend plus à la légère.

Mais Mona Achache a tenté et il fallait le faire. Les idées sont présentes, les acteurs parfaits, personnellement je n'étais pas dépaysée en lisant le roman. Je le vous recommande même, mais à lire, l'esprit libre, sans contraintes de temps pour pouvoir profiter et mûrir la philosophie abondante de l'oeuvre ! ;)

"Qu'est-ce qu'une aristocrate ? C'est une femme que la vulgarité n'atteint pas bien qu'elle en soit cernée." A méditer...

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